DÉCADENCE MÉTRONOMIQUE & CONTENTIONS GESTICULAIRES Part. 1

Ce matin je me réveille bercée par les bises rurales de la ville.

Finalement c’est déjà le soir, la nuit même.

J’essaye de fermer l’œil depuis tout à l’heure, mais cette petite merde qu’on appelle la conscience persiste à me tourmenter.

La conscience… T’sais ce cours emmerdant en philo sur lequel on t’pousse à réfléchir sur toi même.  Le truc c’est qu’avec ces trucs là on a dit tellement de conneries là-dessus qu’résultat va pour démêler le vrai du faux.

‘Fin bref.

J’écoute Rollins Band. Ce morceau Turned Inside Out. Une tuerie.

Et j’discute avec toi.

J’te parle de ce son que j’aimerais explorer, sampler.

Celui-ci.

Et tu m’balances ce son.

Et là… je fonds. En fait tu vois le problème avec toi c’est qu’d’un battement d’cils tu brises mes ailes.
Tu m’donnes ton corps et tu me rends ensuite accroc sans même t’en rendre compte.

Et puis après ? Après quoi je me retrouve dans les avenues de ton cœur, bercée par le ressac de ton souffle. Et puis parfois, en ce moment même, mon cœur saigne. Mon cerveau broie du noir
Et y’a mes yeux qu’ont pris des beignes. Dans ces moments apocalyptiques je pense à toi, à tes bras… Je me demande ce que me réserve encore mon futur médiéval comme « joyeusetés »

(PUTAIN j’ai envie de baiser avec toi).                                                                  Donc ouais mon futur has-been c’est quoi ? Une pluie de grenouilles ? Une invasion martienne ? Des diarrhées dévastatrices ? Ou alors des droïdes commandés à distance par les kryptoniens à la coupe au bol (ou coupe de moine) les obligeant malgré leur colère à afficher un air de bienheureux sur leur visage ? Ou pire, une horde d’ados de 35 ans épileptiques qui encaisseraient les dancefloors aux mélodies disco, aux voix vocodées et aux lumières stroboscopiques.                                              

Alors tu vas me dire, mais faut faire quoi ? Bah j’en sais rien.

Parce que bon j’peux te prédire qu’ON VA TOUS CREVER hahaha mais je peux aussi te dire ce que je fais en c’moment.

Je bois, je fume, je joue, je râle, j’écris. J’fais un peu d’zik, j’écoute beaucoup d’zik, j’fais mon rôle de femme, la vaisselle sans lave-vaisselle, j’fais un bide, j’mate des pornos amateurs et j’mate le fiasco paranoïaque de la politique du mac’ et (hihi) la dégradation du gouvernement confrontée à une guérilla sociale contre laquelle il s’use en prenant des postures cocardières, en employant des rhétoriques infantilisantes, en usant de mensonges au sommet, et en jouant des médias serviles.

Attends j’reviens, j’vais mettre un peu de musique.

J’écoute Electric Wizard, leur 5ème album comme tu peux voir avec un nouveau line-up où seul le chanteur/guitariste Jus Osborn est resté des anciens membres.

M’enfin c’est pas de eux que j’causais. Parce que tu me demandais c’qu’il fallait faire pour échapper à tout ça.  Directement j’aurais tendance à t’dire de s’défoncer mais à bien y réfléchir s’essayer à Paint c’est pas mal aussi.

Ou alors… écouter Pat Thomas ça pourrait aider.

The Elephant Clock of Al Jazari.

Pat Thomas

Grande figure de l’improvisation anglaise mais aussi grand missionaire du highlife et de afrobeat. Hallucinant pianiste insatiable défiant toute catégorie. Un jeu de main à la Thelonious Monk, limite percussionniste au piano tu vois.

J’adore. Le gars a commencé le piano à 8 ans alors qu’il pissait encore dans son lit. De formation classique, il commença par jouer du reggae et à la suite d’une rencontre avec Oscar Peterson, il se lança dans la musique improvisée.

Mélangeant jazz, improvisation et musique contemporaine, Pat Thomas c’est aussi une multitude de collab’ (Derek Bailey, Evan Parker, le monstre sacré John Zorn, Moor Mother, Lol Coxhill, Eugène Chadbourne, Mike Cooper, Thurston Moore etc etc.

Dans cet album, Pat (bah oui j’ai envie de l’appeler comme ça, parce que je me sens proche de lui t’as vu) a été inspiré par l’ingénieur et père de la robotique machinerie moderne, ce savant fou porte  tout simplement le nom de Badi’ al-Zaman ibn al-Razzaz al-Jazari aka Ismaël Al-Jazari.

Et puis y’a ce disque aussi.

Akisakila / Attitudes of Preparation (Mountains, Oceans, Trees) en collab’ avec le duo Paul Abbott, excellent percussionniste et le saxophoniste Seymour Wright. Pour ce LP Ces 3 monstres s’inspirent du regretté pianiste, compositeur et poète Cecil Taylor.

Tiens j’te balance sa version originale histoire que tu entendes de quoi j’parle.

Pendant que j’ai écris ma p’tite bouse, quoique celle-ci est bien longue,  j’ai accumulé encore beaucoup d’vaisselle alors je vais te laisser et aller gratter farouchement un plat à gratin avec une éponge en ferraille. J’sais pas toi mais moi souvent je piaille telle un chaton dans un lave-vaisselle pendant que je vaisselle et même si parfois une étrange envie de gratter de plus en plus fort et crier telle une punk à chien se faisant sodomiser par un éléphant d’Asie bah ça m’fait du bien. Aussi bon que de mater le championnat du monde du cri de la mouette 2024 pas loin de la frontière belge, t’sais au pôle Nord de la France, là où tu peux lécher des doigts (de Jean Bart) sans que la police vienne t’emboucaner, à… Dunkerque mec! Le Rio d’ici !

Allez avant de jouer mon rôle de femme, j’ai envie de te faire plaisir. J’te donne l’occasion d’entendre de belles voix.

(SCOOP’ : Lui c’est Steven Seagull. Le champion du monde du cri de la mouette mais aussi à c’qu’il paraît celui quibdéposa sa démission le lundi qui suivi le championnat)

[Edit : si tu t’fais chier, tu peux t’amuser à lancer les 2 vidéos en même temps]

Sur ce, Bisous.

LE ROUGE AUX JOUES

TOI…
Alors voilà j’te le dis. Faut plus déconner là. J’avais plus trop été convaincue de ouf de c’que certain.e.s appellent l’amour. T’sais ce truc qui appuie là où ça fait mal et là où ça t’rend complètement fou.
Et là tu m’dis « attends, deux s’condes meuf, t’casses pas de suite« 
Ok.
J’reste.
Ok baby boy wins again.
Mais dis-moi suis-je une fille facile ?
Suis-je envoûtée ?
Suis-je tout simplement amoureuse ?
C’que je peux te dire c’est qu’au moins à l’une de ces questions la réponse est… oui… Et j’crois que tu le sais bien.
En fait toi surtout le sais bien,
mais peut-être que les autres aussi.
Et puis quoi ? Est-ce mal ? Est-ce sale ?
P’tain tu fais chier.

Et puis y’a ta musique
« Poum tchak poum tchak »
J’en suis parvenue au point où j’entends en elle ta sensualité non pareille qui m’envoie, me transcende vers de profondes réalités, infrangibles de la chair.

En vrai j’écris d’la merde tu sais. J’te balance des mots que tu comprendras p’têt pas et pourtant…

J’aurais beau tant que faire se peut m’abstraire d’un vocabulaire devenu automatique et d’ailleurs pas des plus adéquat
Mais voilà difficile et surtout oiseux de ne pas entendre une autre manifestation de ton extrême sensitivité…

J’entends ta délicatesse se déployer sur ma peau, à des endroits choisis parfois en pointillé, parfois découpés avec soin et minutie…
Continue je t’en supplie…
Oui c’est bien toi
Je le sais
Je le sens
Ta langue… laconique…
Tu fais vibrer mon excitation
Viens
Je veux te faire l’amour d’une musique qui s’interdit tout recours
Tenant en elle un poison violent
Acide et parfaitement suave…


Baise-moi.


Quoi? Ne me dis pas que le mot te gêne un peu ?
Baiser…
Tu sais certains mots ne sont pas nécessaires pour en dire énormément, parfois pour en dire trop même
Mais… il y a plutôt que finalement très peu de mots te sont.
Alors continue, ne t’arrête pas s’il te plaît
Effleure-moi
Caresse-moi
Tiens-moi en intensité
Pratique sur moi de tes doigts d’ange brûlant

J’ai chaud. Je rougis.
Le moindre remous me happe en direction de ta bouche
Te faire goûter mon effroyable tourment d’émotions brutes.
Je te savoure lentement
Cet instant de survie
Calme et sans alerte.

[Note à moi-même peut-être mème pour toi-même. Les brochettes de guimauves caramélisées au bourbon ce n’est pas bon]


Et des fois que ce n’était pas déjà bien compris
Je veux te dire que…
Je veux passer de longues années d’affilée avec toi
À me sustenter de ton jus que je boirai sans soif et à larges rasades et tu me regarderai de mes yeux brillants, les babines ruisselantes
Me lover douillettement le soir sous la couette avec toi
« Je veux » je te dirai
Me nourrir de ce désir indompté qui jaillit de nos corps fievreux
« Je veux » me réchauffer au fond de tes boyaux
Que tu ravives cette flamme qui attend désespérément le cri d’une allumette solitaire
Viens éclairer mon regard sauvageon qui tout en rougissant comme un coquelicot te défie d’une fièvre dévorante, d’une fragilité conquérante, peut-être même bouleversante qui déchire l’âme avec la légèreté exquise d’une plume
Je veux lécher le bord de tes lèvres.

Je me perds en poétiques digressions hors du temps
Peut-être parce que je suis affectée par une marée d’hormones mais voilà je ne pense qu’à ça…
Je te suis offerte, frissonnante et sans réserves. Je brûle.

Je veux vivre au plus près, au plus intime des battements de ton cœur
De tes emballements comme de tes accès de paresse lascive

Et même si j’avais voulu m’emmailloté de film Albal pour t’être impeccablement hermétique
C’est l’anus sur la bouche et le cœur au bord des lèvres que je veux te dire


Je t’aime…

The Death’s Head Quartet & autres sonates

Wesh ! Comment ça va ?!

Bah écoute, moi en c’moment c’est un peu la tournée des tourments dans mon p’tit cœur. J’ai mal. La vie est longue comme un jour sans came et j’écoute ce morceau, I Need You de ce groupe dont je t’ai déjà parlé avec amour passion et désir, NoMeansNo qui m’rappelle à quel point j’suis une putain de romantique.

Titre que tu peux écouter et réécouter dans cet exceptionnel album Why Do They Call Me Mr. Happy ? dans lequel NoMeansNo passe au bulldozer un panel de genres créant ainsi une délicieuse cacophonie mixée au blender où tu y retrouves rock, jazz, hardcore, fusion, évidemment punk et j’t’en passe, le tout ,est juste un pur régal.

Et là tu vas me dire « mais meuf tu m’parles de fusion c’est mort !« . Mais de toute façon mon gars, j’vais te dire, ne pas t’parler de ce groupe de punk serait une transgression d’une ampleur gigantesque.

M’enfin c’est pas d’mon crush musical dont j’te veux te parler, ni de ma p’tite vie et d’la façon dont je coordonne le verbe aimer à toutes les conjugaisons des lois de Darwin.

Je t’aime. Tu me manques. Je te veux.

Alors j’pourrais toujours me mettre à tuer le temps en aller casser les couilles aux Hell’s Angels de Saint-Ouen mais v’là le manque et la mélancolie se sont lentement diffusés dans mes veines et pour faire passer tout ça j’ai besoin de trucs perchés bien planants, de bonnes grosses torgnoles et de bains de freeture ultra bouillonnants.

Si tu captes que dalle à ce que j’raconte c’est normal. Parce qu’à vrai dire je me suis pétée une dent. Et avec cette chico cassée j’me mets la tête avec des trucs pas très catholiques et même qu’selon Marie-Thérèse, infirmière scolaire au collège public Francky Vincent de Pointe-à-Pitre il est déconseillé durant la repousse du gland d’avoir un rapport sexuel ou « de se toucher la zigounette ». Il est en revanche recommandé de se laver le gland avec une « brosse à gland » afin de ne pas développer une carie glandaire.

Alors tu pourrais t’imaginer une scène de cul parce que ouais dit comme ça y’a tous les ingrédients qui permettent d’atteindre des sommets… En fait oui je te parle de cul mais pour une fois je vais mettre mon obsession sexuelle de côté et bel et bien parler de musique. Et pour éviter de continuer à te parler de ce torchon fécal qu’est ma vie je te propose de t’arrêter quelques minutes sur la rencontre d’un groupe formé en 2001 qui mélange le free-jazz et le grindcore à perfection.

J’écoutais cet album l’autre jour The Death’s Head Quartet enfin il y a quelque temps maintenant, groupe qui m’a tout d’suite fait penser à Borbetomagus ou encore Painkiller et ne me dis pas que tu connais pas où j’envoie Greta Thunberg s’occuper de toi. Enfin de c’qu’il en reste.

L’album est sorti en 2003 sur Opposite Records et autant te dire qu’avec ce groupe les rythmes puisent à en perdre haleine tel un marteau-piqueur qui casse le sol pour nous engloutir tout profond dans un bain de vibrations prêtes à engloutir le monde qui l’entoure. Tu y retrouves la voix de ce psychopathe Seth Putnam d’Anal Cunt.

The Death’s Head Quartet amasse des tensions pour former des murs de glaise chargés de matières organiques et de cellules vivantes invisibles. Attention c’est quand même pas mal foutraque !

Et complètement génial. Si tu aimes les sons de basse et de guitare vachement déformés combinés à une batterie spastique, un saxophone qui hurle à la mort et des voix grindcore à l’ancienne, alors fonce !

M’enfin je te parle de ce truc chelou alors que je suis comme un escargot égaré dans le cosmos à faire des déclarations d’amour en 2.0 à un beau membré et que j’écoute présentement tout autre chose.

(J’suis en mode playlist Random t’as vu).

J’écoute ce morceau un peu chaotique j’en conviens, chargé de sauvagerie expérimentale genre comme si je te balançais des crachats radio-actifs tel un amas de chaos démentiel et d’aliénation vertigineuse. Je te parle de Dead Meat et d’son Fisting Open Ass.

Morceau que j’enchaîne avec Dirty Micha aka Dirty Harry. German raw anti-fascism free-jazz noisecore project since 2007 dixit Discogs. Précisément l’année où Britney Spears s’est rasée la tête.

Et parce que tout n’est pas accident ou sortie de route et que parfois t’as juste à te laisser aller à un voyage interstellaire aimanté à coup d’orbites en lévitation comme des masses légères à l’attraction omnipotente. Ahem.

J’te balance un truc beaucoup plus planant qui m’rappelle à quel point j’ai envie d’me faire tripatouiller le raviole ou qu’on m’étouffes d’câlins s’tu préfères.

Moineau Écarlate.

Projet solo de Kevin Orliange qui gère le label Fougère pas loin du plateau des Millevaches près de Tarnac, cet endroit que certains appellent le trou du cul ou si tu préfère là où Bernadette Chirac a failli devenir Miss Corrèze.

La musique de Moineau Ecarlate est un mélange de boucles faites sur bandes magnétiques en formes de collage.

Dix Ans de Pluie est au format K7 sorti sur La République des Granges, label de Manuel Duval (Rien Virgule et France Sauvage).

Alors tu vois ce voyage bien planant pour moi s’passe là où l’on fabrique c’truc au mille noms, la cancoillotte, ou au pays du comté, des vaches, des vins du Jura, des horloges, encore des vaches, des tourbières, du brési et sans oublier des saucisses. Dont une que je m’enfilerai bien profondément dans mon derch à coup de pulsations caressantes et de souflettes acrobatiques pour ainsi faire naître des mélodies de poussière en suspension et aux atmosphères à la gravitation cosmique comme un peu sous acide ou en plein c’que certain.e.s appellent orgasme.

Allez j’te laisse parce que je commence à dire de la merde carrée comme celle des p’tits wombats.

Cœur à toi et bisous chargés pleins d’effluves lourdes en phéromones.

Balade de boudeuse en rut

Il y a des histoires comme ça qui nous touche, nous interpelle et dans mon p’tit cœur de romantique écorchée vive il y a ton histoire sur fond de Toli, de ce groupe français, quatre cavaliers de l’apocalypse – Pauwels – autant que les fans de Tokyo Hôtel ou du moins de ce qu’il en reste.

Lettre ouverte à toi qui ne lira jamais cette lettre.

Alors voilà je suis là dans ce bus, j’pars au boulot et comme je te l’ai dit à cette soirée le retour à la sociabilisation est dur.

J’pourrai te parler du retour de la marinière dans les meetings de France ou de mon amour pour Philippe Poutou anticapitaliste ecosocialiste ou du bénéfice net multiplié par 23 en un an de Total Energies profitant ainsi pleinement de la remontée des cours des hydrocarbures en particulier de la flambée des gaz, si ça c’est pas un foutage de gueule total (fini l’époque des prix bas avec Elf)

Non moi ce que j’aime c’est parler d’amour et écouter les histoires des autres. Mais bon, finalement peut-être étais-je trop bourrée, les choses n’étaient pas aussi graves qu’elles n’en paraissaient.

Et puis il y a eu des primes, une augmentation de salaire bouffée par l’inflation, beaucoup d’fiente, de chiure et de colombin mais surtout beaucoup de merdes humaines.

Faut pas que je me lance parce que ça me fait chier des bulles carrées ces histoires et en c’moment mon transit danse pas mal la macarena

Encore une fois cette bouse de yak a été chiée en plusieurs semaines… mois… on a même changé d’année tiens.

Faut dire y’a eu aussi toute cette pourriture venue tout droit des abysses des égouts qui créa une société completement hygiéniste basée sur un fanatisme vaccinal.

Toutes ces polémiques sur le drapeau européen, celle du bon vin, d’la viande et du fromage de ce Fabien Roussel t’sais le gars qui a fait des trucs qu’on a jamais vu entre 2009 et 2014.

Et puis y’a ce moment où on a fait la crêpe en février et puis y’a la guerre.

Et même avec tout ça, aujourd’hui c’qui m’parait grave c’est nous. Toi et moi. Et je te dis ça en écoutant des trucs complètement barrés sur Completely Gone Recordings (ex Hot Damn! Record), un label de musique expérimental fondé en 1988 par Nicholus Parrot et qui a fusionné en 2018 avec le label néerlandais de musique noise Takkeherrie Recordings fondé à l’origine en 2005 par Ruben de Haan.

Et donc je te disais pendant que les murs se lézardent et que la macronie panique ou qu’on essaie de me priver de mes droits les plus fondamentaux comme la liberté, oui pendant ce temps ton Amour me manque. J’essaie d’échapper à la grande opération psychologique de l’Histoire de l’Humanité mais v’là en faisant ça je pense davantage à toi. Parce qu’en ce moment je suis une insatiable salope, un vrai puits sans fond, une chatte à l’agonie, une chienne en rut perpétuel, un cul de guenon cynique et dévorant.

Alors tu me diras c’est peut-être la lune qui veut que tu explores mon grand tunnel, hmmm faudrait p’têt que je demande à Hubert Reeves ce petit être mystérieux qui passe son temps à tenter d’expliquer des choses totalement incompréhensibles et inutiles comme par exemple que les trous sont généralement noirs et qui a des préoccupations que le commun des mortels ne peut pas comprendre. Va savoir.

Et pendant ce temps celui qui a décidé de maintenir le remboursement par la sécurité sociale du Médiator, celui qui a reçu quelques billets du laboratoire Servier alors qu’il était ministre de la santé sous le gouvernement de Villepin de 2005 à 2007, celui qu’a la moitié d’un compte celui, celui qui se voyait déjà président a été balayé comme jamais.

Mais là aussi on s’en fout parce que je te disais tu me manques… Que je t’aime bien profond. Que je veux être ta séductrice aux charmes exotiques, ta promesse de grand-frissons, celle qui tatoute sous son fute « come in » au stylo bic bleu comme dans les prisons parce que ouais c’est cool aujourd’hui d’être tatouée et d’montrer son cul.

On est en Février, Mars et je mange du vieux Edam français (une tuerie) et je suis fiu. Je suis dans un néant musical. J’deviens difficile en cul et surtout ça va pas fort.

Cette fois tu es loin. Je dirai même pire tu t’éloignes. J’aimerais trouver mon port d’attache pour que tu me rejoignes vite mais je crois que c’est plus compliqué que ça. Alors tu vois même si aujourd’hui ça ne va pas trop fort cet article est teinté de différentes musiques à commencer par celle de l’amour déglingos mais v’là ça suffit pas. Maintenant j’te laisse sur ce son, j’t’en parlerai p’têt à l’occasion…

Parce que là j’ai besoin d’prendre le large, et m’en aller rôder dans la rue comme une morte-vivante, comme un corps sans âme ou comme un cœur souffrant, parce que là tu vois j’voudrai juste me jeter au fond d’un puits histoire de passer l’temps.

Variations d’fientes et autres conneries

Jour… je sais pas combien et J-… vite.

Tiens la chatte de dehors vient d’rentrer. On s’en fout hein. Mais attends-toi à une actualité aussi bouillonnante que celle d’en c’moment dans c’que je vais écrire.

On est l’été et il fait pas si chaud. Enfin maintenant c’est l’automne. Oui ce truc fienteux a été écrit en plusieurs fois. J’fais des grenouilles en papier, j’t’explique pas le visuel.

Y’a ma cheffe qui m’demande de lui faire ses notes de frais, flemme.

Sinon j’viens d’apprendre que les ornithorynques pondent des œufs. Tu t’en fiches p’têt mais moi ce genre de chose ça m’intéresse.

Et puis j’ai appris aussi que pour éteindre le feu – parce que comme l’a dit Chirac « notre maison brûle » – Pécresse nous propose un programme fondé sur l’espoir. Parce qu’en vrai avec l’espoir tout devient possible. Les gens n’ont ainsi pas conscience de la nécessité d’agir tant qu’ils croient en l’existence d’un salut. Et c’est comme ça qu’on nous la met bien pro… que 5 ans après toujours rien se passe.

Scoop du jour : les fondateurs de Jackie & Michel sont les Sardou et c’est pas dans VSD que j’ai lu ça.

Et j’me rends compte que Gordon Ramsey c’est un peu comme notre Pascal le grand frère à nous.

Ha et faut que j’te dise que non sans se rappeler que Singapour est le seul pays avec lequel la France a signé un partenariat en matière de technologies sécuritaires et qu’en ce moment Ultron Xavier patrouille pour faire régner l’ordre…

Sinon en termes de news de proximité y’a l’chibani de l’immeuble qu’est rentré du bled. On s’est dit coucou. J’ai l’impression qu’il a moins de dents qu’avant.

[Edit plusieurs s’maines après, je crois qu’il est devenu sénile.]

J’voulais écrire sur The Flying Luttenbachers mais v’là je discute avec le beau gosse, je lui envoie une photo d’mes einss accompagnée d’une musique et cette musique c’est ça. Attualità Nera. Un truc qui n’a rien à voir avec Weasel Walter ou Lydia Lunch.

Et plusieurs jours sont passés.

En vrai le temps est passé vite et pas mal de temps après avoir commencé à écrire cette chose, j’me décide à la reprendre.

Il est tard, j’suis littéralement d’humeur assassine. J’ai tué un prodigium enfin un moustique même pas tigre. J’me rends compte que les moustiques ça a un côté salope. ça entre discrètement par la fenêtre, ça t’suce toute la nuit et ça s’casse ni vu ni connu en t’laissant bien galérer.

J’ai terminé Punk Rock et Mobile Homes de Derf Backderf. Vraiment classe.

Et j’écoute Stoner Witch des Melvins, 7ème album et oeuvre phare du groupe souvent cité comme l’un des plus accessibles du groupe mais j’suis pas là pour parler d’ça t’as vu.

Et encore plusieurs jours après. Quelques s’maines après même. P’tain désolée mec mais j’mets un temps un fou à écrire. Le manque d’inspi. La flemme. L’amour. Et parfois les coups durs mais en vrai surtout l’amour. Ouais parce que c’est vraiment l’truc qui m’prend aux tripes moi t’as vu.

J’ai terminé deux autres Derf Backderf Trashed et Mon Ami Damher, j’ai vu qu’il y a un film du même nom d’ailleurs, faudrait sur je le regarde et puis j’ai enchaîné sur Goggles de Tetsuya Toyoda. J’pensais que ça avait un air de la trilogie de Eisho Shaku, Imbéciles Heureux, que je trouve bien plus prenant, bien plus percutant, mais non.

J’suis presque plus en vacances. [Edit : j’suis plus en vacances].

Le monde s’est encore écroulé. Même que la bibliothèque veut plus d’moi. D’ailleurs y’a presque plus rien pour moi. Faut croire que les errements de nos politiques ou les prêchi-prêcha des donneurs de leçons veulent que j’me sente seule face à l’humanité. J’vais finir par me mettre dans un état catatonique.

Qui sait, j’finirai bien gazelle quelque part à bichonner les lions avec des peaux d’chamois et à essayer d’tuner des caméléons en fixant des enjoliveurs aux caméléphants (une espèce d’éléphants très peu connus camés).

Finalement, tout peut arriver. Le monde s’est rouvert à moi. Appellez-moi Marie maintenant. J’peux de nouveau faire quelques apparitions dans c’monde.

Sinon, j’ai revu le beau gosse avec son poitrail duveté. Même qu’il affichait une belle assurance avec son peignoir de compétition à vouloir me m’mettre le feu un peu partout. C’mec est une vraie étincelle qui fait déborder mon « vase« . Comme le chef Michel Dumas il m’a tournée et retournée.

On a écouté du NoMeansNo… Et je plie toujours autant le genou et j’courbe sérieusement l’échine devant autant de grandeur et de majestuosité musical.

Un autre matin… j’suis au boulot et… j’te dis que la vie est nulle sans toi.

Parfois j’me dis que si cette vie me malmène c’est pour mieux me choyer.

Et puis heureusement qu’il y a des trucs qui m’font marrer. Comme El Mac’ qui s’mange un œuf dur. Serait-ce un attaque bactériologique ? Blake & Mortimer sont sur le coup.

Ou la montée soudaine de violences familiales durant 6 heures parce que le sheitan est tombé en panne.

Comme tu peux voir il s’passe pas grand chose.

Alors j’espère que ma bouze te donnera l’envie d’rien faire ou p’têt même d’aller caguer. Quoique tu fasses j’me casse, cheveux et poils pubiens au vent en slalomant en contresens histoire de donner un peu d’adrénaline à ma vie.

Et puis faut dire que je baragouine beaucoup d’merdes et des fadaises insipides, p’têt que c’est une manière de combler l’absence d’mon acteur porno préféré ou d’échapper à ce désert phonographique parce qu’en c’moment j’ai un peu d’mal à trouver « le son qui tue ».

C’est maintenant l’matin d’un autre matin et avant d’aller bosser j’voudrais terminer ce film.

Et sur ce j’te dis arrivederci et grosse bite à toi.

Can Can Heads – Folklore [2003 – Kissankusi Records]

Back to ici. V’là y’a des jours comme ça où j’ai envie d’te causer. D’exprimer des choses. D’écrire des messages subliminaux destinés à des personnes en particulier mais qui s’reconnaîtront jamais ou presque jamais.

Et puis y’a l’amour qui m’fait parler aussi. Envie de déclarations. D’baiser aussi.

Et puis des expériences passées qui t’font croire le temps d’une journée, qu’un oiseau virevolte autour de mon cerveau, éclairant mes neurones en envoyant des pluies d’étincelles rayonnantes dans cette obscurité. Et là tu vas m’dire que tu captes rien, c’est normal j’t’ai dit que j’étais dans le langage anal, heu… le subliminal.

Tu m’diras ça vaut mieux que d’écouter la leçon d’éthique de Ségolène Royal ou d’regarder pleurer les boys scouts que leur père spirituel pointeur à ses heures, Michel homologue français de Marc, appelait « mes louveteaux » ou d’nous faire croire que le couscous c’est avec du jambonneau. Sérieux faudrait que j’note toutes ces punchlines à l’occasion et que je les mette en boule et les balance dans les chiottes aussi. Juste pour le kiff.

Mais j’m’égare là. Ouais moi à la base (de base) je veux te parler de ce groupe, Can Can Heads, venu de là où certain.e.s prétendent que ce psychopathe à barbe, le père-Noël, y habite, pays aux plaines inondables de Botnie, la Finlande.

Mais alors qu’est-ce donc Can Can Heads ? Un groupe expérimental et décalé qui existe depuis 1993 et qui s’lance parfois dans le free-jazz.

Mais c’est aussi un nid de contradictions, de rebondissements et de surprises. Une musique violente avec un cœur doux.

Je veux te parler de cet album, Folkore sorti en 2003 sur Kissankusi Records un label finlandais.

Environ 30 minutes de musique convulsive et saccadée, qui parvient à atteindre un état hypnotique. Un peu comme de la musique tribale faite par un quintette composé de marginaux.

Du punk, du bruit, du free jazz et d’la noise. Tout cela entre dans un mixeur et en sort quelque chose de ni trop lisse, ni trop crémeux où les membres se disputent à travers des troncatures improvisées de jazz.

Folklore n’est pas cacophonique. C’est un album fascinant et étrange. Un spécimen aux multiples facettes qui mérite d’être examiné sous un microscope musical.

Discordant, déchiqueté avec un sens du rythme, les membres du groupe s’inspirent beaucoup des festivals de bruit à l’ancienne et des groupes plus récents basés sur le skronk / free-jazz (notamment avec la furia punk-noise-expressionniste-destroy du batteur Weasel Walter des Flying Luttenbachers)

Can Can Heads est vraiment une belle surprise en matière de musique improvisée libre récente qui sonne comme du jazz d’avant-garde braxtonien avec un timing infernal se révélant à la fois inouï, subtil, extrême, frénétique.

Alors mec si t’as rien à faire aujourd’hui ou que t’attends l’ouverture des clubs libertins (n’en déplaise à Philippe Gosselin) ou que tu glandes comme moi en télétravail à mater des sites pornos, alors écoute ce groupe !

Bisous avec la langue.

Derek Bailey & Cecil Taylor Live @ Tonic (Avril 2020)

Lundi. D’la merde.

J’suis censée bosser mais j’ai pas envie.

J’pourrais mater un documentaire sur la faune sous-marine en Bretagne mais v’là j’préfère m’imaginer qu’une catastrophe naturelle peut arriver à tout moment comme une grosse météorite qui tomberait à l’endroit exact où je me situe.

Il est possible que j’écrive beaucoup de merdes dans cet article que certains appellent une bouze ou que de vilaines tentacules sont en train de sucer mes neurones qui de toute façon ont largement démissionné depuis belles lurettes.

En même temps, ça changera pas grand chose car de toute façon mon p’tit cœur baigne dans une citerne d’obscurité en c’moment. La faute à l’amour.

Alors pour rester dans l’sombre – parce que j’aurais préféré un câlin du beau gosse mais v’là ça… – je bois cette bière blonde forte (9° tout de même) , dorée et ronde, subtilement épicée et avec une douce amertume dont le secret de fabrication fut jalousement gravé au creux des pages d’un vieux grimoire.

Et j’écoute cette musique (un live) parfois abrupte, parfois délicate qui mélange écriture et improvisation jouée par deux monstres de la musique libre. Cecil Taylor (piano) et Derek Bailey (guitare), tous les deux furieux de fourre-tout ou plutôt d’avant-garde.

Ce live n’est pas du tout l’type de musique qui t’donne envie de bouger ton popotin mais qui atteste de leur magnifique association. Derek Bailey qui passe d’harmonies en anicroches et Cecil Taylor qui t’balance en pleine gueule les rythmiques de son infernal jouet mécanique.

En vrai j’ai un peu d’mal à écrire, j’devrais peut-être demander à Bear Grylls (ou Bruce Willis) de m’apprendre quelques techniques de survie aux maux d’amour histoire de ne pas finir comme une purée d’légumes.

Bref y’a des moments il vaut mieux ne rien dire, et puis de toute façon c’est la pause midi.

Bad Brains – Bad Brains [1982 – ROIR records]

Attention : cet article peut s’avérer très emmerdant pour qui se contrefout (avec raison) des soubresauts du microcosme de mon monde pas si merveilleux. Enfin ça dépend, quand je joue au chat-bite avec le beau gosse du 9-Z ma vie prend un tout autre sens (héhé)

Bref. 00h50 la p’tite chatte de dehors râle après un d’mes matous. Bon bah c’est pas encore ce soir que j’vais pouvoir bien dormir. Pourtant j’me suis fait un bon gros spliff mais v’la y’a des soirs comme ça où même compter des femelles faire des sauts de moutons à oilpé n’y fait rien.

Alors j’écoute cet album d’une bande de quatre renoi, ultra dynamisés qui font du punk rock venus tout droit de Washington DC à Atlanta ville où c’tte allumeuse de Scarlett O’Hara créa un putain d’incendie.

Les Bad Brains. Ovni dans la catégorie du hardcore tirant leur nom du morceau du même nom des Ramones. Ouais, parce que là où certains pensaient que le punk était réservé aux blancs, eux voyaient en ça une façon d’explorer la musique avec leur philosophie rastafari. Un style musical en roue libre.

Un upday qui n’échappe pas à Jello Biafra le chanteur des Dead Kennedys, et créateur du label Alternative Tentacles en leur permettant d’apparaître dans cet compil’ Let them eat Jelly Beans avec leur morceau en mode TGV, le plus rapide de l’ouest, Pay to Cum.

à la base, les Bad Brains étaient fans de jazz-fusion, de gogo et de reggae, leur style musical évolue vers le punk britannique. Rejetés au départ à cause de leurs idées homophobes, en vrai j’en sais rien parce que j’capte que dalle à c’qu’ils racontent, les Bad Brains s’affirmeront ensuite dans ce mélange de rasta / hardcore.

L’album Bad Brains sorti en 1982 sur le label Reachout International Records est juste phénoménal.

Un album ou H.R. nous crache à gueule tout son flow dynaminesque et nous vomit en pleine face ses visions surnaturelles. Et dire que ce gars a quitté le groupe pour se consacrer uniquement au reggae.

Oui parce que Bad Brains ce n’est pas que du hardcore, des riffs tueurs et des rythmiques méga accélérées.

Bardés de dreadlocks Bad Brains jouent avec les codes en t’balançant en plein milieu un son reggae.

Donc en gros Bad Brains c’est une ligne de coke que tu t’enfonces profond dans l’nez, un spliff de weed qui t’envoies planer, et un p’tain d’acide sublingual, qui te caresse à la cravache et te t’fait disloquer tout ton corps

Bref, Bad Brains c’est de la bombe atomique, maintenant tu peux toujours envisager de ne pas y jeter une oreille et de vivre une vie incomplète et triste mais sache que le jour du jugement dernier devant le tout puissant Rastafari Punk, il ne faudra pas s’étonner alors de passer ton éternité à écouter Kyo. En boucle. Et en mono.

Alors à moins que tu aies de la matière fécale dans l’crâne, fais-moi plaiz’ et jettes-y une oreille steup.

Sur ce je m’en vais flâner comme ces mystérieuses bêtes qu’ont la particularité d’être parfaitement mignonnes oui je parle de parle des phoques que l’on peut observer en c’moment sur les plages Berck-sur-mer, dans le Pas-de-Calais, département pour lequel quand la bombasse de BFM TV météo annonce qu’il va faire beau et chaud en France cela ne représente rien pour eux.

Allez un dernier pour la route !

Bisous.

Croquettes à GOGO #11 – The Melvins

Bon me v’là de me retour à quelques jours de l’abandon des rats , après que Jésus est fait son rototo en buvant des litres de lait au biberon.

Qu’ai-je donc fait pendant tout c’temps là ? Bah… J’me suis chiée d’ssus, j’ai chialé, j’suis tombée amoureuse, j’ai kiffé, j’ai bu malheureusement pas assez histoire d’oublier c’monde à chier.

Et puis j’me suis débranchée du – presque – monde, enfin surtout d’la téloche et d’la radio et de tout ces programmes qui dégradent inexorablement le reste de mes capacités cognitives qui n’ont pas été – encore – altérées par la drogue. Pour te dire j’sais même plus si Marine Lepen a toujours peur du noir ou lequel de nous achètera en premier un album de Patrick Bruel.

Puis j’ai de nouveau bu, j’ai perdu toutes bonnes manières, j’ai aimé, détesté, baisé encore et encore mais pas assez pour ne plus souffrir d’orgasmes à répétition devant PornTV à tel point que j’ai cru que j’allais finir comme Gretchen Molannen (du gâchis pour l’vieux Rocco qu’il disait) et puis j’ai maté une bonne dizaine de fois c’tte scène magnifique extrait de Brain Damage pour finalement glander à écouter d’la frappe.

Tiens d’ailleurs v’là la bombe atomique eargasmique comme dirait certains followers de Soundcloud (un genre de minitel rose pour fan d’zik)

MELVINS ! Si tu m’dis que c’est d’la merde tu dégages !

Non sérieux, j’en ai rien à fiche moi, d’plaire ou pas, d’être ou ne pas être, va boire ton verre de Viognier (j’fais un peu d’peu d’placement d’produits héhé) ailleurs et m’fais pas chier ou alors si tu kiffes comme si tu faisais une pénétration anale à heu… Katsuni. (p’tain mais elle devient quoi elle maintenant ?!) tu peux rester.

Les Melvins c’est avant tout une histoire d’amour de grunge en passant par le death, le black metal, de noise-rock ou encore le doom metal leadé par ce génialissime Buzz cousin très éloigné du Black Sabbath d’Ozzy Osbourne, quoique c’est très réducteur de définir les Melvins, mais v’là je voulais te parler de passion, d’amour et p’têt même de masturbation.

C’est vrai quoi écoute Lysol cet album me donne juste envie de me toucher. Un son dégueulassement confortable qui t’envoie jusqu’à cet état qu’on appelle l’orgasme. Un album qui m’rend dinguement sensuel, où tout ton corps, cerveau ne peut s’opposer à aucun refus. Un peu comme quand j’me retrouve devant le beau gosse.

Bref les Melvins tournent depuis près de 30 piges, tout a commencé à Aberdeen (en 83 ptêt 84) alors que « King Buzzo » chanteur et guitariste, Matt Lunkin, bassiste (qui a ensuite rejoint Mudhoney) et Mike Dillard à la batt’ (peu après remplacé par le connu Dale Crover) étaient encore que des lycéens. (Le poste de bassiste a eu un sacré turnover, j’te fais pas la liste t’as tout sur le vortex spatiotemporel que certain.e.s appellent Internet)

Ainsi leur longévité a fait d’eux un groupe culte au point de leur payer en 2004 les honneurs du centre Beaubourg à Paname City.

Les Melvins c’est aussi un puissant anesthésiant psyché sous forme musicale. Obsédant, lascif, sale.

Infesté de riffs puissants et de rythmiques type rouleau compresseur, de rock lourd, de sauvagerie, bref un groupe qui va à l’essentiel.

Le groupe explore l’énergie sous toutes ses facettes en repoussant les limites du rock avec un sens aigu de l’expérimentation.

Faut qu’tu saches que les Melvins ont été une grande source d’inspiration pour des groupes comme Mudhoney ou encore Nirvana (entretenant une forte amitié avec ce dernier) et ont ouvert la route au néo-metal des Limp Bizkit ou encore Korn (du Melvins dilué avec un beat disco haha) mais seraient aussi responsables de la BO du film porno Between The Cheeks 3 de Gregory Dark (oui oui le mec qu’a fait le clip From the Bottom of My Broken Heart de Britney Spears)

Bon là en vrai, pour la musique du film porno, j’suis tombée sur un forum d’aficionados du groupe pour cette info, vrai ou faux j’en sais fichtre rien, j’ai commencé à mater ce film hier mais p’tain ça m’surprend du peu que j’ai entendu, mais faut dire que c’était entremêlés de « han » et de « hmmm » )

Voilà j’t’ai balancé quelques extraits qui m’parlent mais leur disco est tellement mortellement énorme que j’t’invite à découvrir par toi-même la vie, ‘fin leur musique histoire de te faire dépuceler si c’est pas déjà fait.

En attendant : Gloire aux Melvins !

Maintenant je retourne m’affaler dans mon canapé crevé, avec mon spliff de henné histoire de réfléchir à ma retraite anticipée et d’râler sur les gens qui devraient faire plus attention là où ils marchent parce que ouais c’est à cause d’eux si les castors ont la queue plate (information non confirmée), bref j’te fais iech avec mes jérémiades, ‘fin tu m’diras les p’tits bâtards de l’Académie Française nous ont bien saouler aussi avec leurs histoires de grammaires ou de fadaises y’a pas si longtemps.

Edit : quand j’ai commencé cet article, il faisait beau dans ma tête, des lépidopteres s’tapaient une lambada dans mon ptit bidon d’salope comme me l’a si justement signifier le bellâtre du 9-Z mais v’là aujourd’hui j’ai le bourdon, l’cafard. ‘Fin tu m’diras si j’te voyais porter un slip en cuir façon Manowar, là en vrai j’me dirai c’est toi qu’est dans le bad mec.

Bisous.

Croquettes à Gogo #10 – Globe Unity Orchestra

En c’moment ma vie est pas plus excitante qu’un tuto de beauté sur Youtube ou q’un livre que t’as même pas envie d’lire tellement il te semble naze comme ceux de euh… Alain Soral.

Et puis y’a qu’ces temps-ci, v’là t’y pas que je me tape un espèce de poil dans la main visible depuis la lune même si pour autant je reste très productive quand il s’agit d’écrire des conneries, comme ici.

Alors pour palier à c’vide général qu’on appelle la vie, j’lis des conneries sur le net et j’pourris, parfois, le blog de celui qui soit disant ressemblait – il y a 100 ans – à un acteur américain tout blondinet.

Et pendant ce temps v’là que l’aut’ pervers de Darmanin décide de se marier alors que des plaintes de cul sont collées à sa bite.

Y’a qu’les chasseurs, eux, ont p’têt trouver une solution en dépensant toute la glu qu’ils ont stocké, c’est-à-dire en s’défonçant avec.

Qu’certains éléphants s’mettent au cannabis médical.

Et qu’Euronews est bien mieux que Bfm Tivi.

Bref dans tout ce merdier universel (bien meilleur avec deux sucres d’ailleurs) il y a, heureusement, toujours un truc pour s’calmer, et pour une fois c’est pas de sexualité douteuse ou d’hygiène approximative que j’vais causer.

J’te parle de Globe Unity Orchestra.

Collectif free-jazz formé en 1966 par un des plus grands chefs d’orchestre et mené par ce shaman vaudou de musique folle, Alexander Von Schlippenbach et qui réunit un espèce de package de musiciens d’improvisation libre tels que Peter Brötzmann, Han Bennink, Steve Lacy, Peter Kowald, Evan Parker pour ne citer qu’eux.

Ce collectif débordant d’énergie et inventif à souhait est l’une des manifestations les plus emblématiques du free-jazz européen dont son identité reste bien spécifique, loin du blues ou du ragtime américain, riche et foisonnante faite de mouvements saccadés, de cris, de sifflements et de pizzicato.

Dès les premières écoutes on se sent submergé sous les flots tumultueux de la batterie, par le jeu inouï de la guitare, par ce sax imprévisible, ou encore par ce piano discordant tel un empilement d’instruments totalement abrupt et frontal.

Bref ça crache dans tous les sens comme une attaque de napalm contre un troupeau de lièvres nains fuyant des renards dingos venus d’un autre monde. ça bouillonne, ça s’entrechoque, et s’envole avec force et puissance.

Globe Unity Orchestra clapote et tartouille dans tous les sens. C’est sévèrement mortel. Furieux, déchaîné, sans structure ou nuances et qui nécessite une dose d’inconscience – ou de coke – pour arriver au bout de cette magnifique agression sonore ou de cette fougue bruyante.

Impossible de ne pas être fasciné.e par la complexité et la ferveur de l’exécution. Je kiffe !

Sur ce, j’vais aller essayer de remonter le passé en hackant l’espace-temps ou d’mater sur le rebord de ma fenêtre les pigeons qui font du sexe oral à bien entendre leur roucoulement quand j’essaie pas de draguer ce beau gazeau.

Bisous à toi.